Depuis juillet 2019, à la demande du Professeur Molina, une convention de partenariat nous lie au SMIT de l’hôpital Saint-Louis. Un binôme de bénévoles y intervient chaque semaine et se rend auprès des patients identifiés  en amont par l’équipe du service.

Aux Petits Bonheurs, nous souhaitons mesurer en continu l’impact de nos actions sur les personnes que nous accompagnons ainsi que la « plus-value » de notre présence dans les structures hospitalières.

Pour ce faire, nous avons posé quelques questions au professeur Molina et à son équipe :

Sur les 5 dernières années, quelles sont les principales évolutions que vous observez dans la prise en charge des personnes vivant avec le VIH ?

Nous constatons en hospitalisation une population prise en charge de plus en plus précaire, originaire de pays de forte endémie, migrante, principalement d’Afrique sub-saharienne mais aussi d’Amérique du Sud voire d’Asie, qui comprend mal la nécessité de prendre de façon régulière le traitement de leur infection par le VIH. Cela induit des interruptions régulières du traitement les conduisant à des complications justifiant des hospitalisations.

Qu’attendiez-vous de l’arrivée des Petits Bonheurs au sein de votre service ?

Les petits bonheurs nous permettent de proposer, à des personnes qui sont souvent très isolées, de recréer du lien social et les amener à pouvoir envisager une vie en dehors de l’Hôpital.

Quelles sont les modalités de coopération entre votre service et l’association LPB ?

Grâce aux petits bonheurs, des permanences ont été mises en place dans le service une fois par semaine, qui permettent aux membres de l’Association de passer du temps auprès des patients, de leur apporter des repas, d’aller prendre une consommation à la cafétéria et donc, pendant un moment, de penser à autre chose que leur séropositivité au cours de leur hospitalisation. Les petits bonheurs permettent aussi un suivi en dehors de l’hospitalisation et nous pouvons, de cette façon, avoir des nouvelles régulières des patients qui peuvent nécessiter parfois des réadmissions plus précocement de façon à éviter des situations problématiques.

Arrivez-vous à percevoir des effets sur vos patients suivis par l’association ? Si oui, quels sont-ils ?

Il est clair que les patients sont très satisfaits de la présence des bénévoles de l’association LPB. Nous avons également établi un lien régulier, entre l’équipe paramédicale et les bénévoles, qui facilite la prise en charge du patient, ce qui nous permet de mieux communiquer avec le patient.

Quels devront être nos principaux points de vigilance dans la prise en charge/le suivi des personnes dans les années à venir ? (points de vigilance dans notre travail en commun).

Les points de vigilance sont  de lutter contre la stigmatisation, faciliter l’insertion sociale de ces personnes, les accompagner dans leur long cheminement à la fois médical mais aussi auprès de leurs proches dans leur communauté.