Pourquoi agissons-nous ?

Plus de 30 ans après le début de l’épidémie du VIH-sida, force est de constater que si la science et la médecine ont accompli des progrès majeurs indéniables, la réalité des besoins du terrain nous montre combien exclusion, stigmatisation, isolement, précarité restent toujours d’actualité.

Il est constaté pour beaucoup et sur le long terme : solitude, exclusion (et auto-exclusion), maladie(s), traitements aux effets secondaires lourds et multiples, dégradation du corps et de l’image de soi, désocialisation (professionnelle, familiale, sociale, affective, sexuelle), difficultés financières, précarité, souffrance psychique, dépression, absence de projets, sentiment d’inutilité, et autres conséquences directes ou indirectes d’une vie avec le VIH. De plus, le vieillissement des personnes atteintes exacerbe leur isolement social et de fait accroît leur perte d’autonomie. Pour celles qui sont à domicile, il n’existe quasiment plus de réponses adaptées.

L’offre de soins est présente, mais la réponse à la détérioration de la qualité de vie liée à l’isolement ne peut pas être assumée uniquement par les soignants ; pour améliorer la prise en charge globale de la personne, les soignants ont également besoin de partenaires sur lesquels ils peuvent s’appuyer.

C’est donc pour enrayer la spirale de l’isolement et faire face à ces situations dans lesquelles les personnes les plus touchées se retrouvent progressivement enfermées que Les Petits Bonheurs ont été créés. Nous nous inscrivons dans cet espace souvent déserté par les aidants naturels qui, pour diverses raisons, ne sont pas ou plus présents. Notre objectif est de « redonner des envies à la vie » en favorisant la possibilité de réinvestir certains projets sources de bonheurs et ainsi restimuler ce que la solitude avait éteint.